Dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides, l’association IRADA Tozeur a organisé le 2 février 2022 une visite nature au Chott El Jérid et le parc national de Dghoumès avec la participation des élèves et des enseignants du lycée pilote de Tozeur.

Chott El Jérid, site RAMSAR depuis 2007 sous le n° 1699, est une vaste dépression salée, située entre la chaîne de montagnes du Cherb au nord et le désert au sud, et reliée à l’est au Chott Fejaj ; c’est la plus vaste du chapelet de dépressions entre la steppe et le désert, caractéristique du nord saharien. La région du Jérid (c’est-à-dire « la région du palmier ») comprend toute la zone de Tozeur au nord du Chott. Au pied de cette chaîne et en bordure septentrionale du Chott, se trouve l’oasis de Dghoumes dont le Parc national, compris dans le site Ramsar, abrite une faune et flore steppiques. Au sud du Chott se trouve le Sahara.

Le Parc National de Dghoumès est situé à la limite Nord Orientale du gouvernorat de Tozeur, à la bordure Nord du Chott el Jérid. L’agglomération la plus proche est le village de Dghoumès (11 km). Il se trouve à environ 35 km à l’Est de la ville de Tozeur. Il couvre 8.000 ha formés de trois types de relief:

– La chaîne montagneuse au Nord, ayant une altitude moyenne de 370 m, elle constitue avec les versants une superficie de 3000 ha.

– Le glacis forme la partie intermédiaire entre les montagnes et le Chott connu sous le nom local de «Chareb». Il est constitué de vastes étendues réceptrices des alluvions, des colluvions et des eaux de ruissellement. Cette zone couvre une superficie de 3800 ha.

Le bas fond constitue la zone de dépression salée du Chott El Jérid. La superficie de cette unité est estimée à 1200 ha.

Le parc abrite une richesse floristique. Plusieurs espèces végétales caractéristiques de ces contrées présahariennes colonisent le parc national de Dghoumès. Parmi les plus caractéristiques, on cite : l’Acacia raddiana qui a été introduite depuis quelques années. On rencontre aussi, le Retam, et d’autres espèces.

Le parc abrite aussi une richesse faunique. Plusieurs espèces adaptés et d’autres récemment introduites et acclimatées peuplent le Parc National de Dghoumès. Parmi celles-ci on cite Gazelle dorcas et surtout l’Oryx, qui a disparu de la région en 1912, puis réintroduit en 2007.

Il est possible de rencontrer dans ce parc d’autres espèces telles que le lièvre, le chat sauvage, le chacal, le hérisson du désert, et plusieurs types des oiseaux Certains sont sédentaires et d’autres de passage qui y font escale en hiver et au printemps. Parmi les espèces sédentaires, la plus importante et sans conteste l’Outarde « houbara ».

L’autruche, espèce adaptée à ces milieux, a été introduite dans le parc. Actuellement il existe quelques têtes qui vivent dans un enclos. On trouve aussi plusieurs espèces de reptiles dont les deux plus venimeuses : le Cobra d’Egypte et la vipère à cornes. Ces reptiles qui se nourrissent essentiellement des rongeurs existant dans le site.

En effet, il nous paraît primordial de permettre à de jeunes de la région de re-découvrir la richesse naturelle et historique, du Chott Jérid entant que site RAMSAR à conserver. C’est une occasion de redynamiser auprès des jeunes leur sentiment de fierté de vivre dans un endroit aussi exceptionnel, bien que parfois rude, et porteur de perspectives certaines. Notamment en développant la connaissance de ce site original.

La visite a été organisée en partenariat avec la direction régionale des forêts et la direction régionale de l’éducation de Tozeur..

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